Parcours du couple ZALA avant la création de l'association Persis BURKINA 

Docteur Lassara ZALA 

Grâce à la bourse de l’Etat de l’ex Haute Volta (aujourd’hui le Burkina Faso), le Dr Lassara ZALA s’est retrouvé à Reims en France à 19 ans où il a effectué ses études de médecine générale et de spécialisation en pédiatrie.

Après un séjour de 14 ans et demi, au cours duquel il a exercé quelques années son métier de médecin à Reims (région Champagne), puis à Arpajon (région Essonne), Lassara ZALA a décidé de rentrer définitivement dans son pays, le Burkina Faso. Deux raisons principales ont guidé son choix :

• Il sera beaucoup plus utile dans son pays le Burkina Faso qu’en France ;

• Il avait un devoir moral de servir son pays, car n'eut été la bourse octroyée par son pays, ses études en France n'étaient pas possible.

De retour au Burkina Faso en mai 1987, le Dr Lassara ZALA est affecté à Ouahigouya, chef-lieu du Yatenga où il prend le service le 13 octobre 1987 au service de pédiatrie du Centre Hospitalier Régional (CHR) de Ouahigouya comme chef de service de la pédiatrie.

Dès 1988, le Dr ZALA est confronté aux besoins permanents des enfants malades, besoins qu’il ne peut satisfaire tout seul. Il fait appel à ses amis français de l’hôpital d’Arpajon qui viennent à son secours. 

Quelques années plus tard, ils décident de s’organiser en structure officielle en France, en vue d'aider leur ami le Dr Lassara ZALA au Burkina Faso. En 1992, ils créent une association d'utilité publique et l'appellent "PERSIS ESSONNE", en référence au prénom du premier enfant du Dr ZALA  qui avait deux ans à l’époque.

En 1988, le Dr ZALA rencontre ses premiers cas de Noma au Centre Hospitalier Régional (CHR) de Ouahigouya.

Lors d’un séjour au Burkina Faso courant 1988, Monsieur Edmond KAIZER, fondateur de Terre des Hommes et de l’ONG Sentinelles, visite le service de pédiatrie du CHR de Ouahigouya où il rencontre le Dr. ZALA. Il lui propose alors son soutien financier et matériel pour la prise en charge des enfants malnutris, des orphelins de mère et des  enfants victimes du noma.

Mr Edmond KAIZER  s’occupait déjà de cette pathologie avant le retour du Dr ZALA au Burkina Faso, et se réjouit de prendre  en charge  ces enfants qu’il fait venir en Suisse pour des réparations chirurgicales après préparation en vue de rendre l’intervention possible.

C’est ainsi que la prise en charge des cas de noma a commencé avec l'ONG Sentinelles. 

Aissata ZALA

Après avoir réussi le  baccalauréat scientifique série D, et travaillé à World Relief International, Aïssata a obtenu une bourse qui l’a conduite à faire un séjour au Canada et qui lui a permis de bénéficier d'une formation pluridisciplinaire en communication pour le développement (communication, santé communautaire, assistance sociale).

A son retour, AÎssata a occupé le poste de coordonnatrice de projet à World Relief International (devenu aujourd’hui CREDO) pendant 8 ans, avant de renoncer à ce poste pour rejoindre, pour raison familiale, définitivement le Dr ZALA Lassara à Ouahigouya. 

Pendant la période de 1988-1992, le Dr Lassara Zala a fait ses premières rencontres de cas de noma qui n'ont pas laissé indifférente Aïssata. Très marquée par ces enfants défigurés qu'elle a  rencontrés au service de pédiatrie du CHR de Ouahigouya, Aïssata a décidé de mener bénévolement le même combat que Lassara dans cette lutte contre le noma.

En mars 1992, suite à l’invitation de Mr Edmond Kaiser, Aïssata fait un séjour à Lausanne à Sentinelles avec la proposition du poste de collaboratrice de Sentinelles pour la recherche et le suivi des enfants atteints de noma de 1992 à 1997. Aïssata a sillonné les routes du Burkina Faso,  à la recherche des cas de noma cachés pour leur apporter tendresse et affection, les mettre en valeur, travailler à leur insertion sociale et familiale.

Au vu de l’utilité de l'action menée auprès de ces enfants nécessiteux (prise en charge effectif des enfants malnutris, des orphelins de mère, des enfants de parents aveugles et des enfants  atteints de noma) et de la bonne entente avec le Dr Zala et son épouse, Mr Edmond KAIZER leur propose de créer une association que Sentinelles va soutenir financièrement, pour poursuivre son travail au Burkina Faso à l'échéance (1993) de la convention signée par le Gouvernement du Burkina Faso et l'ONG Sentinelles.

L’Association Persis Burkina « Lueur de vie », fille de l'ONG Sentinelles, a ainsi été créée par le Docteur ZALA et 6 autres membres fondateurs, dont Aïssata ZALA, l'épouse du Dr. ZALA. Elle a été reconnue officiellement en date du 25 mars 1994, lui permettant d’intervenir sur toute l’étendue du territoire du Burkina Faso.